mardi 21 octobre 2008

Capsule Biographique: Arthur Trahan

Arthur TRAHAN (1877-1950)

Né à Nicolet, le 26 mai 1877, fils de Narcisse Trahan, marchand, et d'Adéline-Rébecca Rousseau.

Fit ses études au séminaire de Nicolet et à l'université Laval à Montréal. Admis au barreau de la province de Québec le 12 juillet 1901. Créé conseil en loi du roi le 9 août 1912.

Exerça sa profession à Nicolet. Secrétaire de la Commission de révision du Code municipal du Québec de 1910 à 1912. Bâtonnier du barreau du district de Trois-Rivières en 1916 et 1917. Membre du Club de réforme de Montréal. Échevin de Nicolet de 1911 à 1917. Élu député libéral à l'Assemblée législative dans Nicolet à l'élection partielle du 2 juin 1913. Réélu sans opposition en 1916. Démissionna le 14 novembre 1917 pour se porter candidat aux élections fédérales. Élu sans opposition député libéral à la Chambre des communes dans Nicolet en 1917. Réélu en 1921.

Son siège devint vacant lors de sa nomination comme juge à la Cour supérieure, le 5 mai 1923.

Décédé à Montréal, le 22 septembre 1950, à l'âge de 73 ans et 4 mois. Inhumé à Nicolet, le 26 septembre 1950.

Avait épousé à Nicolet, le 24 septembre 1902, Joséphine Dufresne, fille d'Honoré Dufresne, notaire, et de Joséphine Blondin; puis, à Hull, dans la paroisse Notre-Dame-de-Grâce, le 26 juin 1924, Diane Leduc, fille de Charles Leduc et d'Ursule Gravel.

Deux fils d’Arthur se sont également illustrés comme hommes de loi. Les biographies suivantes sont tirées de Mémoire du Québec (Internet).

Jacques TRAHAN: Homme de loi (avocat) né en 1911 à Nicolet. Études au Séminaire de Nicolet et à l'Université de Montréal. Juge à la Cour municipale de Montréal (1963-1964). Juge à la Cour des sessions de la paix (1964-1981). Président de la Commission de contrôle des permis d'alcool (1971-1980). Juge suppléant à la Cour canadienne de l'impôt (1983-1994). Agit comme coroner ad hoc à la suite de la tragédie de l'usine Monsanto, celle de l'échangeur Turcot à Montréal, du pont de Trois-Rivières ainsi que lors de l'assassinat de Pierre Laporte en 1970. Décédé en 2004 à Montréal

Marcel TRAHAN: Homme de loi (avocat) né en 1914 à Nicolet. Études au Séminaire de Nicolet, au Séminaire Saint-Joseph de Trois-Rivières et à l'Université de Montréal. Conseiller juridique (1943-1948), puis greffier (1948-1950) de la Cour des jeunes délinquants. Greffier de la Cour de Bien-être social (1950-1961). Coroner du district de Montréal (1961-1965). Juge à la Cour de bien-être social (1965-1984). Membre du Conseil supérieur de l'éducation (1980-). Préside l'enquête du coroner sur la mort violente de Vincent O'Neil et inculpe 21 membres du FLQ. Décédé en 2006 à Montréal. Enfants de Marcel : Dominique, Étienne et Anne-Marie (Diplômée en droit de l’Université de Montréal en 1967. À la Commission canadienne des transports depuis 1981, Anne-Marie Trahan accepta de venir au ministère de la Justice à Ottawa en qualité de sous-ministre déléguée et devint l’une des rares femmes à occuper un poste aussi élevé dans la fonction publique. En 1994, Anne-Marie Trahan devint juge à la Cour supérieure du Québec.)

Bibliographie :
Marcel Trahan. En quête de justice et de fraternité (Renée Joyal et Jean Trépanier, 2005).

lundi 20 octobre 2008

Dévoilement d'une sculpture de Monette Léger à Grand-Barachois

De gauche à droite : Monette Léger, Viola Léger, Yvonne Arsenault, âgée de 97 ans,
et Marcel Arsenault. (Photo : Gérard Lessard)


Le dévoilement d'une sculpture de l'artiste Monette Léger a eu lieu dimanche après-midi chez la famille Arsenault de Grand-Barachois, au Nouveau-Brunswick, en présence de plus d'une soixantaine de parents et d'amis de la famille et de l'artiste. Cette œuvre a été sculptée dans les troncs d'un vieux peuplier qui avait été planté il y a environ une soixantaine d'années par Yvonne Arsenault. Marcel Arsenault a dû le couper il y a deux ans, mais il avait décidé de conserver les troncs afin d’en faire quelque chose à l'avenir.

Après des discussions avec l'artiste Monette Léger, cette dernière a décidé de sculpter ce chef-d’œuvre intitulé «Regard», qui représente la richesse du patrimoine. Sur cette magnifique œuvre d'une hauteur de 11 pieds, on retrouve des hérons parce que les membres de la famille Arsenault aiment bien les hérons, étant donné qu'ils vivent près de la mer. On y retrouve également Théotime Robichaud, le grand-père de cette famille, et il tient une lanterne qui éclaire un nid contenant 7 œufs afin de représenter les 7 petits-enfants.

Selon Marcel Arsenault, cette œuvre se veut un cadeau pour toute la famille Arsenault et pour les descendants. Cette sculpture de Monette Léger, sa cinquième dans la région, est située à la résidence des Arsenault au 1934, route 133 à Grand-Barachois. Même s’il s’agit d’un terrain privé, M. Arsenault invite la population à venir apprécier et photographier la sculpture.

mercredi 15 octobre 2008

Capsule biographique: Dominique Léger

La biographie est tirée du livre L’Acadie de mes ancêtres, oeuvre de Yvon Léger, o.m.i. , publié à Montréal en 1987 par Les Éditions de l’Alternative.

Dominique-S. Léger, assomptionniste.

C'est dans l'historique vallée de Memramcouque, berceau de la Renaissance acadienne, vingt-trois ans avant la fondation du collège Saint-Joseph, que Dominique Léger vit le jour. Après ses études, il devint professeur à la Pointe-de-l'Église, en Nouvelle­Écosse. On le trouve ensuite à Moncton où pendant quelques années il s'occupa d'hôtellerie. Il se dirigea ensuite à Lynn, en Nouvelle-Angleterre où déjà se trouvait un important noyau d'immigrés acadiens. Loin de leur pays, ces Acadiens désiraient conserver des liens étroits entre eux et avec l'Acadie. Pour ce faire, un petit groupe d'entre eux, dont Dominique Léger, décidèrent de la tenue d'un congrès, d'une rencontre générale, comme il y en avait eu à Memramcouque et à Miscouche. Donc, le 16 août 1902, plus de deux mille Acadiens venus de tous les coins de la Nouvelle-Angleterre, de l'Acadie et même de la lointaine Louisiane, se réunissaient à Waltham, au Massachusetts. Il fut alors décidé de concrétiser la fondation d'une Société mutuelle acadienne. Il fut également question de l'organisation d'une «Caisse écolière» en faveur des jeunes Acadiens désireux de poursuivre des études supérieures. Peu après, c'est nul autre que Dominique Léger, responsable de la première constitution de la nouvelle société, qui fut élu président du comité exécutif. Grâce à son savoir-faire et à sa ténacité, la Société mutuelle de l'Assomption était née. Une vingtaine d'années plus tard, la Société l'Assomption comptait plus de deux cent soixante succursales en Nouvelle-Angleterre, en Acadie, au Québec et même à Ottawa (la succursale de Razilly fondée en 1911). Dominique devint le premier Chancelier de la Société.

À Memramcouque, le 15 août 1908, au cours de la quatrième convention de la Société, la première tenue en Acadie même, Dominique Léger fut nommé membre honoraire à vie du comité exécutif de la Société mutuelle l'Assomption. En 1910, à Lynn, où il demeurait toujours, ses compatriotes ont voulu souligner d'une manière spéciale les noces d'or de monsieur et madame Léger. Dans son édition du 21 juillet, le Moniteur Acadien rend compte de l'événement en termes émouvants.

Poète à ses heures, le vieil Acadien aimait tellement sa chère Acadie qu'on lui doit quelques chants populaires destinés à ses compatriotes établis en Nouvelle-Angleterre. Pendant les dernières années de sa vie, Dominique Léger attirait l'attention par sa piété et sa ferveur religieuse. À Lynn, on le considérait comme un saint et sa mort, survenue en 1915, ne laissa personne indifférent.